Sonne le cadran, toujours à la même heure
Tu perds pas de temps, tu sautes dans la douche
Puis t'avales un bout de toast avec du beurre
Et de la confiture qui te colle à la bouche
Tu brosses tes dents, te peignes et puis t'habilles
Tu prends pas le temps de saluer ta famille
Tu sors en courant, t'as peur d'être en retard
Et c'est que le début de la fameuse histoire
De l'adolescent X qui crie: "Je veux qu'on m'aime"
L'adolescent cynique qui avance dans un système
Qui est pas fait pour lui
Arrive le jour où tu te prends au piège
Celui de l'amour et te voilà qui rêve
T'as besoin de rien que de ses baisers farouches
Et que de ses mains qui te touchent et te touchent
Et puis ça va trop loin et voilà qu'elle accouche
Et t'as plus de pain pour la nouvelle bouche
Alors adieu l'école, il faut que tu travailles
Et que tu la consoles car elle n'a plus la taille
De l'adolescente X qui est pas encore maman
L'adolescente typique, la belle femme enfant, la désirable
perle
Sonne le cadran de l'âge qui s'enfuit
Adolescent et demi, adolescent vieilli
L'alphabet dégringole tout droit jusqu'à Z
À la vie qui s'envole, on n'a pas de remède
Sonne le cadran, toujours à la même heure
Être grand-parent, c'est plein de petits bonheurs
Tu te lèves tôt pour allonger tes jours
Et tu prends le temps de tomber en amour
T'auras jamais compris à quoi ça t'a servi
Mais tu n'as plus envie, vraiment, de le savoir
Tu as connu l'amour et quand tu l'apprécies
Faut que le cadran sonne la fin de l'histoire |