Paroles et musique : Philippe Laboudigue
(c) Cézanne-Argile
1 C'est l'histoire d'un copain qui s'appelait Coco
Musicien, mais pas trop, plutôt guerillero,
Guerillero de la voix, guerillero toutes les fois
Qu'il nous prenait par la main
Pour chanter ses refrains.
Il nous était venu d'un pays lointain
Nous, on n'en savait pas plus, sauf qu'il était latin
Qu'il avait quitté un beau jour son pays
Qu'il était parti... pour un général en folie.
R Et c'était Coco-ci et Coco-çà,
Et c'était Coco, joue-nous de la samba
Et Coco il jouait, et Coco il chantait,
Et il nous prenait et il nous emmenait
Et c'était Coco-ci et Coco-çà,
Et c'était Coco, joue-nous de la bossa
Et Coco il jouait, et Coco il chantait,
Mais jamais tout à fait, ne nous ramenait.
2 Il chantait dans le vent des millions d'accents
Qui parfumaient nos coeurs comme un peu de piment
Il avait le sourire de quelqu'un qui a vu
Les étoiles mourir et qui n'oubliera plus
Il faisait des merveilles en prenant sa guitare
Il en sortait du soleil quand il se faisait tard
Il oubliait le froid, il oubliait la nuit
Y'avait plus que sa voix... chantant d'étranges mélodies.
3 Le matin, il allait on ne sait trop où
Pour cacher son sommeil, un peu comme un coucou
Je courais comme un fou, je le suivais partout
Pour apprendre à jouer des chansons d'acajou
Qui parlent de bambou ou de bois parfumés
De bois de Pernambouc dont on fait les archers
Qui font vibrer les coeurs, qui font danser les corps
Rien qu'au son de sa voix... on changeait de décor.
4 Moi qui rêvais un jour d'être comme Coco
Musicien à la cour du vent et des oiseaux
Que lorsqu'il est parti, j' l'ai tellement regardé
Qu'un petit peu de sa vie, je crois que j'ai volé
J'ai les mêmes bottes que Coco, la même guitare que Coco
Je chante la ritournelle partout où on m'appelle
Et ne me demandez pas s'il est vraiment parti
Je ne vous répondrai pas... mais on a perdu un ami. |